Google Earth pour animer des simulations

Google Earth est fascinant : nous avons tous joué avec, pour examiner des lieux bien connus (mon quartier !), ou célèbres… ou désertiques. Comment ne pas souhaiter avoir ce réalisme et cette souplesse dans l’animation d’un modèle de simulation de flux à résonnance géographique ?

Google Earth2Nous avons eu l’occasion de mettre ceci en œuvre : il est possible pour un modèle discret de simulation de générer un fichier qui pourra être lu par Google Earth pour afficher les résultats et l’animation de la simulation. Le point sur cette approche.

Introduction

Les modèles à événements discrets s’appliquent souvent à des problématiques logistiques sur des systèmes à grande échelle. Par exemple une chaîne logistique incluant plusieurs sites et prenant en compte fournisseurs, clients, stocks et transporteurs dans une région. Ou encore bateaux ou avions circulant sur tout le globe, ou bien les transports en commun d’une grande métropole.

Dans ces modèles, la plupart du temps l’animation se résume à des objets qui se déplacent sur une carte dont l’image a été placée en toile de fond. Selon le logiciel, le talent du modélisateur et le budget alloué à l’étude, une telle animation sera soit laide soit scolaire soit fantaisiste…

Les modèles que nous développons sont fins, élaborés, ils ont demandé des centaines d’heures pour comprendre et reproduire ce qu’il fallait du système réel. Leur valeur ajoutée est grande, avec les plus récents algorithmes de calcul, l’optimisation de scénarios à analyser, des boîtes noires de décisions multicritères… et parfois une animation très primaire. L’animation n’est peut-être qu’un habillage des résultats, mais elle est aussi ce qui donne la puissance communicatrice, la force pédagogique, la capacité d’appréhension immédiate d’un modèle de simulation.

Principes techniques

Pour représenter les résultats de modèles ExtendSim sur une carte, on utilise un éditeur de cartes dynamiques 2D / 3D permettant l’interprétation et l’affichage des résultats.

Fichier kml

À chaque déplacement pertinent, le modèle prévoit l’écriture dans une base de données des caractéristiques du déplacement. Ensuite vient l’écriture du fichier .kml contenant les informations lisibles via Google Earth (essentiellement des balises et des coordonnées). Nous avons pour cela codé un ensemble de fonctions dans des dlls qui peuvent être appelées par le langage ModL qu’utilise ExtendSim.

Avantages / inconvénients

Avantages

L’utilisateur est bluffé par l’interface : possibilité de faire un zoom avant ou arrière, de changer de point de vue alors que l’animation se déroule.

C’est davantage qu’une belle animation, car cela permet une grande variété de façons de présenter des résultats géolocalisés.

Le format KMZ (version compressée de KML) est un format autonome, le fichier d’animation peut être fourni au client sans qu’il dispose forcément du modèle lui-même.

L’interface utilisateur de Google Earth est à disposition, le logiciel est disponible gratuitement et extrêmement répandu.

La documentation en ligne et les tutoriaux sont faciles à comprendre.

Inconvénients

C’est une post-animation : la simulation a eu lieu, on rejoue le film de l’animation.

Il faut tout de même comprendre le format .kml.

Votre logiciel de simulation doit apprendre à générer des fichiers kmz. La réalisation avec ExtendSim était sans difficulté, mais relativement chronophage.

Cas d’application

Il s’agit d’un modèle réalisé pour la société qui exploite le métro de Lille, afin d’anticiper la croissance de fréquentation des transports en commun pour optimiser à la fois les horaires et le nombre de véhicules. Nous avons pu depuis appliquer la technique sur d’autres modèles.

Google Earth1

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