La simulation de flux remplit nos vies professionnelles depuis des décennies, et elle a aussi changé notre manière de voir le monde : une vision globale et transversale à la fois, qui sait dénicher le grain de sable qui va avoir une influence dans cette dynamique complexe.
Nous avons parlé de simulation de flux avec des industriels et des financiers, des chercheurs et des enseignants, des chefs d’entreprise et des techniciens méthodes, des militaires et des élus municipaux.
C’est avec cette expérience longue et variée que nous voulons exposer dans ces pages quelques principes fondamentaux tout comme quelques nouveautés ou idées émergeantes sur ce thème de la simulation des flux.
Si vous souhaitez mieux nous connaître, vous irez sur le site de 1Point2…

La simulation de flux, kesako ? pour faire une métaphore scientifique, voire médicale, on peut dire que c’est étudier un système comme le ferait un physiologiste (par opposition à un anatomiste, qui s’intéresserait à la structure et aux organes) : une étude globale des fonctions et des processus, de leur rôle et de leur fonctionnement, dans leurs interactions à différents niveaux d’organisation, à tous les niveaux de complexité.
Il s’agit d’abord de créer un modèle correspondant au système que l’on veut étudier : trouver une représentation fonctionnelle aussi proche de la réalité que possible, c'est-à-dire à même d’en respecter certaines subtilités, comme par exemple des paramètres qui évoluent en fonction de l’heure, de la fatigue, de l’urgence, ou de phénomènes aléatoires… Cette maquette informatique se réalise avec des logiciels spécialisés, génériques ou dédiés à un domaine d’application. C’est la phase la plus délicate, car de la qualité et de la fiabilité du modèle dépendront la qualité et la pertinence des résultats que fourniront les simulations faisant appel à ce modèle.

Simuler avec le modèle validé, cela consistera à lancer dans le temps des scénarios différents par leurs hypothèses de départ ou par les événements qui surviendront en cours de scénario. Le modèle est un outil de test, sur lequel on peut effectuer des expériences virtuelles, imiter la réalité, faire ce que les anglophones appellent du « what if? ». Les flux ne sont pas forcément des flux de production, même si les ateliers industriels ont été parmi les premiers à utiliser la technique, mais bien n'importe quels flux : des véhicules, des personnes, de l'information, des appels téléphoniques, du liquide et du solide, des petites vis et des gros avions, et parfois tout cela dans un même modèle ! On devrait presque dire "simulation des flux".
La simulation de flux sert à oser plein de variantes ou d’hypothèses farfelues, à tester des jeux de données ou de savants plans d’expérience : on ne court aucun risque, on dépense du temps CPU et un peu d’intelligence humaine…